CONTRE-CULTURE. Depuis quelques années le graffiti acquiert ses lettres de noblesse dans le milieu artistique.
L’obscurantisme des années 1980 semble loin. Place désormais aux projecteurs des galeries d’art et des cimaises de musées. Le Los Angeles MoCA a ainsi consacré une expo au sujet durant l’été 2011. Les historiens de l’art en font même un mouvement à part entière. Mais son appréhension reste complexe, car il regroupe des pratiques très diverses. Le terme de graffiti ne recouvre ainsi plus qu’une pratique parmi tant d’autres.Chez Thames & Hudson, Anna Waclawek essaie de construire un propos thématique décryptant le graffiti, après avoir esquissé une histoire du mouvement. Las, le texte manque de profondeur, survolant certains sujets par des banalités. Il aurait pourtant été intéressant d’approfondir l’analyse des mécanismes qui ont fait que cet art est passé de la contre-culture à la reconnaissance. Une autre approche a été préférée par Paul Ardenne et Marie Maertens (chez La Martinière) : cent artistes pour raconter le mouvement. Faisant la part belle à une riche iconographie, dans une mise en page claire, le livre embrasse tous les styles de street art, sans distinction. Quitte parfois à brouiller un peu le propos.
Anna Waclawek, Street art et graffiti, Thames & Hudson, 208 p., 17,20 e. Paul Ardenne, Marie Maertens, 100 artistes du street art, La Martinière, 240 p., 45 e.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Le graffiti, de la rue à la bibliothèque
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°650 du 1 octobre 2012, avec le titre suivant : Le graffiti, de la rue à la bibliothèque