Après la métaphore du cheval dans Haute École. Brève histoire du cheval philosophique (2015), c’est désormais à travers l’art que Michel Onfray propose une histoire de la philosophie.
Son dernier ouvrage, au titre intriguant Le Crocodile d’Aristote, attribue le rôle d’éclaireurs aux peintres. Objectif : expliquer la pensée des philosophes à travers les tableaux (portraits, peintures d’histoires, scènes de genre…) Pour cela, le philosophe se livre à un déchiffrage des « détails ». En étudiant les sources textuelles des œuvres, qui sont selon lui la clé de leur compréhension, Onfray propose au lecteur un « décodage » des tableaux. Ce panorama philosophique, de Platon à Derrida, en passant par Voltaire et Pascal, intéressera aussi bien les spécialistes que les néophytes grâce au didactisme de l’auteur et à une mise en page harmonieuse. L’affinité avec certains peintres, comme Combas et Fromanger, et la familiarité intellectuelle avec les philosophes sélectionnés, dresse en creux l’autoportrait d’Onfray qui s’intègre par ailleurs astucieusement dans cette histoire de la philosophie à travers son propre portrait réalisé par Olivier de Rivaz. Les amateurs d’art resteront néanmoins frustrés par cette lecture qui réduit la peinture à une simple fonction d’illustration, de « pense-bête ».
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Le Crocodile d’Aristote
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°730 du 1 janvier 2020, avec le titre suivant : Le Crocodile d’Aristote