PARIS
Ce beau livre, qui accompagne l’exposition éponyme à l’École des arts joailliers, réhabilite l’importance du dessin, tant dans l’histoire de l’art que dans la genèse du bijou.
L’ouvrage, richement illustré et documenté, dont la mise en page se veut aussi élégante que les œuvres évoquées, présente environ 100 dessins issus du fonds Van Cleef & Arpels, couvrant une période charnière de l’art joaillier (fin XVIIIe-début XXe siècle). Victime de son statut d’ébauche, le dessin de bijou est pourtant appréhendé ici comme une œuvre d’art en soi. Aux origines du processus créatif, dont on découvre au fil des pages le cheminement, il dégage une beauté sans fard, qui ne triche pas. La précarité de ces « bijoux de papier » en fait la rareté et la dualité : à la fois objet d’art et témoignage historique de modèles parfois jamais réalisés. Cette rencontre esthétique se double d’une réflexion sur le statut complexe de ses créateurs, entre artiste et artisan, anonymat et collectif. L’alternance de visuels et d’études thématiques autour de motifs symboliques (paon, cygne, panthère…) et autour des figures de proue de l’art du bijou, tel René Lalique, rend la lecture attrayante. Autant de raisons pour se hâter d’aller découvrir l’exposition avant le 14 février !
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Le bijou dessiné
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°750 du 1 janvier 2022, avec le titre suivant : Le bijou dessiné