ESSAI. « Une exposition Cézanne ne se boude jamais », s’est récemment essayé à écrire un critique. Mais en a-t-il toujours été ainsi ?
Non, comme le rappelle l’auteure de cet essai qui veut remettre les points sur les « i ». Non, Cézanne n’a pas été le peintre impressionniste que l’on pense, pas plus qu’il n’a été le théoricien que l’on dit, ses aphorismes étant en réalité d’Émile Bernard. S’il est aujourd’hui plébiscité par la France, celle-ci s’en est longtemps détournée et l’on doit aux Anglais et aux Américains d’avoir « inventé » le concept d’un Cézanne père de l’art moderne. Quant au Cézanne peintre catholique et dévot, il s’agit d’une invention d’Émile Bernard et de Maurice Denis, patriotes à l’extrême, comme la vision d’un Cézanne provençal est à mettre sur le compte de Gasquet qui appuyait ainsi des thèses régionalistes et antisémites en vogue à l’époque.
Nouvelles Éditions Scala, 160 p., 19 €.
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Laure-Caroline Semmer, « Cézanne, une histoire française »
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°644 du 1 mars 2012, avec le titre suivant : Laure-Caroline Semmer, « Cézanne, une histoire française »