La ronde d’ennui

Le Journal des Arts

Le 12 mai 2000 - 168 mots

Pour préparer cette nouvelle monographie de Rembrandt, Christopher Wright aurait revu la quasi-totalité des tableaux reproduits – remarquablement d’ailleurs.

Malheureusement, de cette connaissance intime, il ne parvient pas à tirer une vision renouvelée de son art, préférant distribuer les bons et les mauvais points aux œuvres. Dans une analyse un peu courte, il juge ainsi que les Pèlerins d’Emmaüs du Louvre « ne montrent guère de progrès » par rapport au chef-d’œuvre du Musée Jacquemart-André, peint vingt ans plus tôt. Quant au découpage de l’ouvrage par genres, il est non seulement scolaire mais ennuyeux, l’ensemble s’apparentant plus à un catalogue. Par ailleurs, Wright aurait gagné à se plonger un peu plus sérieusement dans la bibliographie relative au peintre ; cela lui aurait évité quelques méprises, comme l’identification erronée de l’Autoportrait de Cologne. Naguère identifié à Démocrite, on y reconnaît aujourd’hui le peintre grec Zeuxis.

- Christopher Wright, Rembrandt, Citadelles & Mazenod, 360 p., 350 ill. coul., 880 F jusqu’au 1er juillet 2000, 1 100 F ensuite. ISBN 2-85088-103-1.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°105 du 12 mai 2000, avec le titre suivant : La ronde d’ennui

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