La peste de 1348, qui décima des millions de Toscans, fut dans l’histoire un événement majeur.
Les historiens d’art, eux, négligèrent de s’en préoccuper, à l’instar de Vasari, prenant prétexte de la rareté des descriptions littéraires et picturales. La peste noire, pourtant, fut, sur la voie de la Renaissance, un événement essentiel qui suscita une crise fondamentale de l’humanisme. Millard Meiss fut le premier, en 1951, à s’intéresser de près à ce point aveugle de l’histoire de l’art. Étudiant d’abord quelques caractéristiques essentielles des évolutions du style à la fin du XVIe siècle, ce collègue de Panofsky tente d’en découvrir les raisons dans les profondeurs des sociétés florentine et siennoise, sans pour autant forcer les liens de cause à effet. L’érudition, la probité et le tact de Millard Meiss, dans son analyse comme dans ses conclusions, font de cet essai un modèle du genre.
Millard Meiss, La Peinture à Florence et à Sienne après la peste noire, traduit de l’anglais par Dominique Le Bourg, préface de Georges Didi-Huberman, Hazan, 320 p., 175 ill., prix de lancement 190 F, 240 F à partir du 30 juin.
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La peinture et la peste
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°4 du 1 juin 1994, avec le titre suivant : La peinture et la peste