Auréolée du prix Pulitzer, la biographie de Jackson Pollock par Steven Naifeh et Gregory White Smith, publiée en anglais en 1989, vient d’être traduite. Mais ce pavé de plus de sept cents pages fait peu de cas du travail de Pollock, qui endosse une nouvelle fois son perfecto de James Dean de la peinture. Enfance bousculée, Lee Krasner dans le rôle de l’épouse martyre, Peggy Guggenheim dans celui de la nymphomane non contentée, Tennessee Williams pour la tentation homosexuelle, tout était en place pour le drame final dans un accident de voiture. Sans omettre un prologue fiévreux : “Comme les tournées des bars, toujours plus sauvages et plus destructrices, [...] son art était une recherche incessante de nouveaux défis, de nouveaux scandales, tous inspirés de celui d’origine, dont Pollock demeurait extrêmement conscient : il était un artiste qui ne savait pas dessiner, du moins pas comme il aurait dû” (p. 15). Pour le reste, comme l’influence de Picasso, des surréalistes ou le rôle de Clément Greenberg dans le travail de Pollock, rien de bien nouveau, si ce n’est une théorie urologique sur l’origine du dripping (p. 488-489).
Steven Naifeh et Gregory White Smith, Jackson Pollock, éditions Tristram, 730 p., 195 F, ISBN 2-907681-25-7.
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La boisson, les femmes, les voitures... et la peinture ?
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°95 du 17 décembre 1999, avec le titre suivant : La boisson, les femmes, les voitures... et la peinture ?