S’intéresser à la réflexion des artistes sur la couleur permet toujours de traverser l’ensemble de l’histoire de l’art avec une certaine poésie.
John Cage, auteur du Couleur et culture ici chroniqué [lire L’œil n° 606], ne se contente pas de nous plonger dans la quête d’harmonie des artistes, il nous fait découvrir les nombreux critères qui président au choix d’une couleur. De l’origine des pigments de la peinture aborigène en Australie aux croyances dans le pouvoir guérisseur des couleurs au Moyen-Âge, le goût d’un artiste pour une couleur est bien souvent le fruit de contraintes économiques et sociales. Dans ce centième numéro de la célèbre collection « L’univers de l’art », l’auteur raconte aussi avec précision comment les artistes se sont inspirés de la psychologie ou de la science optique pour faire évoluer leurs usages de la couleur.
Sous ce nouvel éclairage, on revisite au fil des pages la palette des peintres. Du pointillisme au constructivisme, de la théorie de l’œuvre d’art totale à l’expressionnisme abstrait, les œuvres prennent un sens nouveau. La connaissance de la technique imposée par un pigment ou de l’obsession d’un artiste pour une couleur est une fenêtre sur les affres de la création.
John Cage, La Couleur dans l’art, Thames & Hudson, coll. « l’univers de l’art », 220 p., 14,95 euros.
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John Cage : "La Couleur dans l’art"
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°614 du 1 juin 2009, avec le titre suivant : John Cage : "La Couleur dans l’art"