Jannic Durand, L’art byzantin

Byzance, son évolution et plus particulièrement son art furent longtemps considérés comme les avatars dégénérés de l’Empire romain, et donc grandement responsables du déclin de l’Europe durant le Moyen Âge jusqu’au début d’une Renaissance salvatrice. Depuis les romantiques, un courant s’est fait jour pour reconsidérer ces périodes à l’aune d’une quête historique passionnée par l’exotisme de cette époque. C’est sur le site de Byzance que Constantin le Grand fonde Constantinople, nouvelle capitale de l’Empire romain. Rapidement, la religion chrétienne devient institution, puis religion d’État pour la plus grande gloire des empereurs et impératrices successifs. En 1453, après une longue agonie, la ville est prise par les Turcs. Istanbul naît. Entre ces deux dates, nous assistons, grâce à un texte clair et intelligent, à une lente évolution artistique qui, difficilement, se défait de ses attaches avec l’art antique. La crise iconoclaste – cette guerre de l’image entre les partisans de la représentation des saints et du Christ et les tenants d’une destruction des supports figuratifs – allait fortement marquer un art qui excellait dans les décors monumentaux, les mosaïques, l’orfèvrerie et l’architecture. Jannic Durand réussit à donner de cette période une image claire où les différents styles et leur évolution sont étudiés avec soin et intelligence.