Les modernes contre les académiques. Les critiques d’art n’ont pas échappé à ce clivage binaire et commode de l’histoire de l’art de la fin du XIXe siècle. L’usage tend ainsi à résumer le critique et écrivain Joris-Karl Huysmans (1867-1905) à son soutien aux impressionnistes.
Le rassemblement de tous ses écrits sur l’art en un seul volume permet de rétablir l’itinéraire intellectuel d’un personnage complexe. Au début proche du cercle des naturalistes de Zola, il en défend l’esthétique littéraire et picturale, puis les impressionnistes. Il s’en éloigne progressivement et côtoie l’occultisme, ce qui l’amène à s’intéresser aux symbolistes Gustave Moreau et Odilon Redon. Sa conversion au catholicisme, en 1890, le ramène à ses véritables racines, la peinture réaliste flamande.
Lire ses commentaires du Salon, c’est retrouver la saveur particulière de la critique de cette époque, les prises de position à la première personne du singulier, les expressions choisies, le ton véhément et les longues descriptions d’œuvres. Huysmans préférait Raffaëlli à certaines toiles de Monet et n’aimait pas la sculpture de Balzac par Rodin.
Joris-Karl Huysmans, Écrits sur l’art 1867–1905, annotations de Patrice Locmant, éditions Bartillat, 600 p., 40 €.
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J.-K. Huysmans critique et écrivain à la plume acérée
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°584 du 1 octobre 2006, avec le titre suivant : J.-K. Huysmans critique et écrivain à la plume acérée