Si Jacques-Émile Blanche a un jour hésité entre son chevalet et sa table d’écriture, il n’a pour autant pas choisi entre l’un ou l’autre. Passant du pinceau à la plume, sans véritable génie mais avec beaucoup de talent et d’esprit, ce grand bourgeois, né à Passy en 1861 et décédé dans sa demeure d’Offranville en 1942, a laissé plus d’un millier de toiles dont, pour la plupart, des portraits des plus grands personnages de son temps.
Proust, Cocteau, Radiguet, Colette, Stravinsky, Mauriac, Gide, James Joyce, Nijinsky… Il a côtoyé à Dieppe et à Londres, où il pensait trouver le succès, le gratin des musiciens, diplomates, peintres, journalistes, écrivains. Homme de contradiction, capable de débattre avec Barrès et de susciter la sympathie de Breton, Blanche a également laissé une œuvre littéraire abondante : une trentaine d’ouvrages, des centaines de critiques d’art et de chroniques musicales, peut-être des milliers de lettres.
Après plusieurs années d’investigations, Georges-Paul Collet livre enfin la première biographie de ce touche-à-tout, travailleur acharné. Une biographie incontournable donc, dont le seul défaut est sa rigueur scientifique qui, en multipliant les extraits de documents, en oublie la portion de romanesque nécessaire au genre.
Georges-Paul Collet, Jacques-Émile Blanche, le peintre-écrivain, Éditions Bartillat, 520 p., 28 €.
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J.-É. Blanche : peintre et écrivain touche-à-tout
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°593 du 1 juillet 2007, avec le titre suivant : J.-É. Blanche : peintre et écrivain touche-à-tout