Le plus souvent, les études consacrées au Surréalisme privilégient les années vingt et trente. Dans la somme qu’il lui consacre, Gérard Durozoi poursuit l’enquête jusqu’aux années soixante.
Si l’on jugeait de l’importance des mouvements artistiques modernes à leur seule longévité, le Surréalisme occuperait sans doute la première place. Si on la jugeait à leur extension géographique, le mouvement initié par André Breton serait encore aux avant-postes. L’ouvrage de Gérard Durozoi traverse ainsi le siècle et les continents, décrivant les activités fébriles d’une pléiade d’affidés (écrivains, peintres, bricoleurs, opportunistes et figurants) et les parcours de dizaines d’autres, dont l’indépendance fut sanctionnée par une exclusion en bonne et due forme.
La richesse documentaire de cet ouvrage est exceptionnelle. De très nombreuses œuvres sont reproduites, mais aussi les photographies d’une vie presque familiale. Dans les galeries, les restaurants, les salons, tous affichent la plupart du temps un air de sérieux qui en dit long sur le fonctionnement de cette impeccable machine avant-gardiste. La dérision, l’anti-conformisme systématique, les ambitions révolutionnaires se payent d’une tristesse des corps et des visages. Gérard Durozoi, qui a une connaissance presque intime du mouvement, brosse un tableau très détaillé de cette aventure unique.
Gérard Durozoi, Histoire du mouvement surréaliste, éditions Hazan, 760 p., 395 F. jusqu’au 15 janvier 1998, 495 F. ensuite. ISBN 2-85025-560-2.
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Gérard Durozoi : « Histoire du mouvement surréaliste »
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°50 du 19 décembre 1997, avec le titre suivant : Gérard Durozoi : « Histoire du mouvement surréaliste »