Gérald Schurr, Pierre Cabanne, Les Petits Maîtres de la peinture (1820-1920)

Auguste Mathieu, « (Dijon 1810-Paris 1864) : Élève de Cicéri, il s’est attaché, comme lui, à la représentation topographique de villes et d’églises dessinées avec une précision méticuleuse… » Comme eux, ils sont plus de quatre mille peintres recensés dans le dictionnaire des Petits Maîtres de la peinture (1820-1920), qui va de Giuseppe Abbati à Robert Zünd. Leur point commun : faire partie de la « petite » histoire de l’art, celle qui défile à côté de l’histoire des génies de l’humanité, les Michel-Ange et Picasso. Ce sont donc autant de noms oubliés des autres dictionnaires que l’on redécouvre, parfois avec délice, en lisant les cartels des collections des musées des beaux-arts : les Gabriel Cool, Émile Friant, Mela Muter et d’autres. Certains sont en revanche plus connus et bénéficient de la faveur d’expositions qui remettent leur travail en lumière – comme Édouard Debat-Ponsan exposé en ce moment à Tours –, mais pour combien de temps ? Car la notoriété des « petits maîtres » est fragile. L’initiative de Gérald Schurr de leur consacrer un dictionnaire dans les années 1970, complété par Pierre Cabanne en 1995, aujourd’hui réédité pour la cinquième fois, est donc des plus louable. Seul regret : qu’aucune introduction ne vienne tenter de définir cette notion, forcément fluctuante, de « petits maîtres », qui permettrait d’expliquer pourquoi Caillebotte ou Fromentin y sont associés.