Le titre le laissait présager : García Lorca, Dalí, Buñuel et les autres… Le labo artistique du Madrid des années 1920 pèche par ambition.
Susanna Martín Segarra, son auteure, veut trop dire. Elle aborde l’ascension de Federico García Lorca en tant que poète, sa vie à la résidence des étudiants de Madrid, sa relation sulfureuse avec Dalí et avec le réalisateur Luis Buñuel. Une trame intéressante qui peine pourtant à convaincre. Si la relation entre le trio d’artistes fonctionne bien, la narration est plus décousue. Des anecdotes secondaires et des extraits de poèmes de Lorca diluent l’histoire principale. Le récit est d’autant plus difficile à suivre que des ellipses s’ajoutent à ces intrigues annexes. La bande dessinée passe régulièrement d’une époque à une autre sans liens de causalité clairs. C’est dommage, car l’amour de Susanna Martín Segarra pour son sujet transparaît. Le roman graphique regorge de détails historiques intéressants. Il aborde l’effervescence artistique espagnole, la place de l’homosexualité et de la femme en 1920. Le dessin y est passionné et expressif, les dialogues malicieux et percutants. Il s’en est fallu de peu pour que ce livre soit une réussite.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
García Lorca, Dalí, Buñuel et les autres
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°741 du 1 février 2021, avec le titre suivant : García Lorca, Dalí, Buñuel et les autres