En août 1983, le père de Jean-Michel André a été assassiné avec sa compagne au Sofitel d’Avignon.
Âgé de 7 ans, Jean-Michel André (né en 1976) occupait la chambre 207 attenante à celle du couple. Sous le choc, il a perdu la mémoire. Pendant des années, l’enfant devenu photographe n’a pas essayé de remuer le passé jusqu’à la naissance de sa fille et la réception d’un mail en mars 2013 d’O. avec qui il avait partagé la chambre 207. Jean-Michel André commence alors enquêter sur ce drame. La publication de Chambre 207 est le fruit de ce « travail qui relève autant de la reconstitution que de la reconstruction », souligne Clément Chéroux en préface de ce récit qui a reçu le prix Nadar 2024. Du Sofitel d’Avignon au Sénégal où sa famille a vécu, on suit le photographe dans son enquête photographique mêlant archives de presse, de famille, judiciaires et du corps diplomatique auquel son père appartenait. Pas de pathos, seul un cheminement pudique et sensible, où « la quête de vérité a fait place à une quête de délivrance » explique Jean-Michel André. L’Institut pour la photographie au Musée de l’Hospice Comtesse de Lille expose ces photos jusqu’au 2 février, et la galerie Sit Down à Paris prend le relais à partir du 7 mars.
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Enquête sur les survivants
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°782 du 1 janvier 2025, avec le titre suivant : Enquête sur les survivants