PARIS
Le professeur des universités, ancien conseiller de Michel Rocard et ami de Soulages, est décédé le 1er février.
Pierre Encrevé n’était pas seulement le biographe et spécialiste de Soulages que l’on sait, mais aussi un linguiste et militant de la langue française.
Né en 1939, il était devenu professeur de linguistique à la Sorbonne après avoir soutenu sa thèse en 1967. Il avait ensuite rejoint l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) où il avait dirigé pas moins de 16 thèses.
Mais ce linguiste était aussi un promoteur de la langue française qu’il souhaitait moderniser. C’est le titre d’une tribune qu’il publie en 1989 dans Le Monde (en collaboration avec Bernard Quémada et Bernard Cerquiglini). Il avait rejoint peu de temps auparavant le cabinet du Premier ministre Michel Rocard qui fut à l’origine de la création du Conseil supérieur de la langue française dont Pierre Encrevé fut naturellement membre avant même d’en être le vice-président.
En 1992, après avoir quitté le cabinet de Michel Rocard, il remet un rapport sur ce qui deviendra l’Institut national d’histoire de l’art.
Quelques années plus tard, en 1997, c’est la ministre de la Culture de l’époque – Catherine Trautmann – qui fait appel à lui pour le conseiller.
C’est à cette époque qu’il s’intéresse de plus en plus à Pierre Soulages, dont il deviendra l’ami et l’expert. Il publie dès 1995 le premier tome du catalogue raisonné du peintre. Il participe en 2009 à la rétrospective que le Centre-Pompidou lui consacre. Il travaillait à la rétrospective de Soulages au Louvre pour la fin d’année quand la mort est venue le saisir.
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Disparition de Pierre Encrevé, linguiste et spécialiste de Soulages
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