New York. Mieux, Brooklyn.
1962, peut-être 1963. Dans son modeste appartement, Carl Andre (né en 1935) reçoit chaque week-end son ami Hollis Frampton (1936-1984). Le premier n’est pas encore un grand sculpteur minimaliste, le second est un photographe qui, pour l’heure, n’a pas réalisé de films expérimentaux. Tous deux s’emploient à devenir et à œuvrer, à penser. Partant, chaque dimanche, les deux amis décident de taper alternativement leurs réflexions esthétiques sur une même machine à écrire, construisant ainsi une série de douze dialogues poétiques qui empruntent leur forme au modèle socratique et leur ton au pamphlet voltairien. Crudité et cruauté. On discute, on dispute, on vitupère, on célèbre – la sculpture de Brancusi, la peinture de Rosenquist, la Mariée de Duchamp et l’architecture de Wright. Traduite pour la première fois en français par Valérie Mavridorakis et Gilles A. Tiberghien, cette suite dialoguée, que président l’érudition et l’admiration, enseigne sur les haines et les amours premières de deux protagonistes décisifs de la scène artistique américaine. Majeur.
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Dialogues fiévreux
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°767 du 1 septembre 2023, avec le titre suivant : Dialogues fiévreux