Professeur émérite au Collège de France, Philippe Descola est l’auteur de nombreux ouvrages de référence traduits dans plusieurs langues, dont Dictionnaire de l’ethnologie et de l’anthropologie (PUF, 1991) et Par-delà nature et culture (Gallimard, 2005).
En 2010, l’anthropologue était le commissaire de l’exposition « La Fabrique des images : visions du monde », au Musée du quai Branly, qui se donnait pour ambition de « décrypter des grandes productions artistiques et matérielles de l’humanité pour révéler ce qui ne se voit pas d’emblée dans une image ». Prolongement de cette exposition, le livre qui sort aujourd’hui au Seuil, Les Formes du visible [35 €], fait revenir son auteur, descendant d’une lignée de peintres, dans le champ de l’art. Ce pavé de plus de 750 pages est le fruit de diverses expériences et intuitions de l’auteur depuis son enquête ethnographique menée dans les années 1970 chez les Jivaros Achuar de l’Amazonie équatorienne : totémisme, animisme, naturalisme… Il interroge la façon dont les hommes figurent depuis toujours le monde à travers leurs peintures, leurs sculptures et leurs masques, indépendamment de leur région géographique, et comment, en retour, ces images façonnent ceux qui les regardent. Complexe, pour ne pas dire ardue, son enquête pose les fondements d’une anthropologie de la représentation, nous emmenant de La Vierge du chancelier Rolin de Van Eyck à l’abstraction de Mondrian, en passant par l’art aborigène, l’art mexicain et l’art inuit. Proprement étourdissant.
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Descola, l’anthropologue qui bouscule l’histoire de l’art
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°747 du 1 octobre 2021, avec le titre suivant : Descola, l’anthropologue qui bouscule l’histoire de l’art