Marché de l’art Paul Durand-Ruel, Ambroise Vollard, Daniel-Henry Kahnweiler ou Larry Gagosian : les destins étudiés par Yann Kerlau ne sauraient être inattendus ou originaux.
Rien que des histoires classiques et balisées ici par de grandes expositions, là par de réjouissantes monographies. Aussi, et sauf à prétendre devenir un ouvrage de référence – risque qu’il n’encourt assurément pas –, ce livre n’eût-il pas mérité d’aborder des rivages méconnus, voire inexplorés ? Quel intérêt à accoster ces continents si cartographiés quand subsistent des tropiques ô combien plus aventureux ? Prompt à dramatiser les enjeux du marché de l’art sans jamais habiter les nuances – économiques, esthétiques et politiques –, l’auteur échoue à dessiner une véritable histoire du goût, certain qu’une langue tonitruante suffit à maintenir vive l’attention. Significativement, les portraits les plus justes sont situés en milieu d’ouvrage. Sur pages glacées, ils sont signés Manet ou Picasso.
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Des marchands sans âme
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Abonnez-vous dès 1 €Yann Kerlau, Chercheurs d’art. Les marchands d’art hier et aujourd’hui, Flammarion, 296 p., 20 €.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°671 du 1 septembre 2014, avec le titre suivant : Des marchands sans âme