Pourquoi l’effet produit par les images est-il un oubli de l’histoire de l’art ? La compréhension des œuvres passe pourtant par celle des réactions du spectateur.
Le livre fit date lors de sa première publication en anglais en 1989, car il défiait la tour d’ivoire d’une discipline un peu confinée. Polémique, Freedberg annonce d’emblée qu’il ne traite pas d’histoire de l’art, mais d’un domaine trop souvent occulté par des approches exclusivement formalistes : les réactions provoquées par les images chez le spectateur. Selon l’auteur, le manque, voire « l’évitement » de l’histoire et de la critique d’art, est la démarche anthropologique qui définit et analyse les différentes manifestations (affectives et physiques) de la relation entre les images et leur public. Toute la question de l’effet de l’œuvre d’art intervient là, une problématique qui doit prendre en compte des pratiques culturelles comme les pèlerinages, la sorcellerie ou le folklore. Il s’agit de ne plus uniquement considérer l’œuvre selon ses qualités intrinsèques, mais aussi l’objet représenté en tant qu’objet du regard. L’ouvrage est dense ; nous regrettons donc l’absence d’index thématique, outil indispensable pour ce type de texte que n’avait pas négligé l’édition originale.
David Freedberg, Le pouvoir des images, éd. Gérard Montfort, 501 p., 175 ill., 320 F, ISBN 2-85226-512-5.
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David Freedberg, Le pouvoir des images
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°506 du 1 mai 1999, avec le titre suivant : David Freedberg, Le pouvoir des images