PERPIGNAN
Après 11 éditions, les organisateurs du Filaf ont pris la décision d’arrêter le rendez-vous perpignanais sur une note positive.
Tandis que les Journées internationales du film sur l’art (JIFA) reviennent du 21 au 30 janvier pour une 7e édition au Louvre, un autre rendez-vous annuel, mêlant art et films, s’arrête. Le Festival international du livre d’art et du film (FILAF) de Perpignan baisse le rideau après 11 éditions.
« Au revoir Filaf », pouvait-on lire sur la story instagram du Filaf, avec les dates 2011-2021 indiquées sur le profil du Festival. Fondé en 2011 par l’association Cogito et son président Sébastien Planas, dirigé par Rachel Simon, l’événement rassemblait chaque année à Perpignan, durant la dernière semaine de juin, auteurs, professionnels de l’édition et artistes investis dans les sphères de la littérature et des films sur l’art.
Des conférences, projections, dédicaces et remises de prix, invitaient les amateurs à rencontrer de jeunes créateurs, mais également de grands noms tels que David Lynch, Jean-Michel Alberola, Daniel Buren, Annette Messager et bien d’autres. Des rencontres aussi générées entre les artistes eux-mêmes, tels que le dessinateur Abdelkader Benchamma et l’artiste plasticien américain Raymond Pettibon, qui faisait du festival un rendez-vous à l’« atmosphère créative », confie Sébastien Planas au Journal des Arts.
Un rendez-vous convivial, avec des invités « enthousiastes, connus ou non, qui participaient au festival selon un vrai principe démocratique », se remémore Sébastien Planas. « Sur les six dernières années, le projet My favorite things, une maison d’édition éphémère au cœur du festival, a généré une véritable émulation, et a permis de créer une bulle, réconciliant des mondes comme ceux de l’art et la littérature, où les rapports sont parfois difficiles ».
C’est à l’automne dernier que Sébastien Planas et son équipe ont pris la décision d’arrêter « un rendez-vous qui marche, plutôt qu’un festival qui ne marche plus ». « L’arrêt de ce festival hybride et indépendant, après 11 éditions, n’est pas facile, mais c’est une décision prise de plein gré. On veut partir avec de bons souvenirs, ne pas faire le festival de trop ».
Le Filaf s’était désolidarisé de la municipalité de Perpignan suite aux changements politiques récents, ce qui, néanmoins, n’a pas eu d’impact sur cette décision, au même titre que la pandémie, selon les organisateurs. L’association Cogitore réfléchit désormais à de nouveaux projets pour l’avenir, dans une ville comme Perpignan où les artistes sont nombreux.
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Clap de fin pour le Festival international du livre d’art et du film
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