Le confinement de mars 2020 aurait pu ne pas affecter le travail de peintres habitués à l’enfermement dans leur atelier… Il en fut souvent autrement.
Pour Monique Frydman, il fut l’occasion de ressortir de ses tiroirs 200 dessins de corps féminins réalisés entre 1976 et 1983, et de les exposer cet automne à la Galerie Dutko. Il fut aussi l’occasion de réaliser entre le 12 avril et le 31 mai une suite de 129 monotypes, procédé d’impression d’images uniques prisé par Gauguin et Degas – ses « maîtres ». À partir d’une même matrice, l’artiste a imprimé avec sa main sur papier japon plusieurs séries d’encres abstraites comme autant de déclarations d’amour faites aux couleurs et à la nature : le jaune et le violet, le 14 avril ; le rouge et le noir, le 4 mai ; les verts, le 6 mai, etc. Superbement reproduits dans un livre d’une élégance rare par les fidèles éditions du Regard, ces monotypes trahissent la jouissance de peindre comme, écrit l’artiste, cette « puissance de la vie » qui « [lui] ouvre un espace de liberté infini ». « Je recommence à voir, à ressentir, mes œuvres me redonnent de la force », ajoute Monique Frydman. À nous aussi.
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Chronique des jours fêlés
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°749 du 1 décembre 2021, avec le titre suivant : Chronique des jours fêlés