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Chronique des jours fêlés

Par Fabien Simode · L'ŒIL

Le 23 novembre 2021 - 198 mots

Le confinement de mars 2020 aurait pu ne pas affecter le travail de peintres habitués à l’enfermement dans leur atelier… Il en fut souvent autrement.

Monique Frydman, Chronique des jours fêlés, Éditions du Regard
Monique Frydman, Chronique des jours fêlés
© Éditions du Regard

Pour Monique Frydman, il fut l’occasion de ressortir de ses tiroirs 200 dessins de corps féminins réalisés entre 1976 et 1983, et de les exposer cet automne à la Galerie Dutko. Il fut aussi l’occasion de réaliser entre le 12 avril et le 31 mai une suite de 129 monotypes, procédé d’impression d’images uniques prisé par Gauguin et Degas – ses « maîtres ». À partir d’une même matrice, l’artiste a imprimé avec sa main sur papier japon plusieurs séries d’encres abstraites comme autant de déclarations d’amour faites aux couleurs et à la nature : le jaune et le violet, le 14 avril ; le rouge et le noir, le 4 mai ; les verts, le 6 mai, etc. Superbement reproduits dans un livre d’une élégance rare par les fidèles éditions du Regard, ces monotypes trahissent la jouissance de peindre comme, écrit l’artiste, cette « puissance de la vie » qui « [lui] ouvre un espace de liberté infini ». « Je recommence à voir, à ressentir, mes œuvres me redonnent de la force », ajoute Monique Frydman. À nous aussi.

Monique Frydman, Chronique des jours fêlés,
Éditions du Regard, 186 p., 34 €.

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°749 du 1 décembre 2021, avec le titre suivant : Chronique des jours fêlés

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