LIVRE PHOTO. Chris Killip, photographe né sur l’île de Man en mer d’Irlande en 1946, découvre la vie des collecteurs de charbon à Lynemouth, un village du nord de l’Angleterre, en 1976. Subjugué par ces hommes et ces femmes travaillant durement à recueillir la roche sur la plage à l’aide de chevaux attelés à des charrettes, Killip arme son appareil et se met à photographier la scène qu’il a sous les yeux, déclenchant ainsi la colère des ouvriers.
Après une nouvelle tentative suivie d’un nouvel et violent échec, Killip revient en 1982 en prenant soin, cette fois, de gagner préalablement la confiance des habitants du village. « Pouvez-vous arrêter d’essayer de me tuer et me laisser vous photographier sur la plage ? », leur demande le photographe. Les ouvriers acceptent finalement et Killip peut se mettre au travail. Le résultat, intitulé Seacol, est une fresque sociale narrative comme savent le faire les Anglais. Il y a du Millet dans les images de Killip, celui des Glaneuses et de L’Angélus, celui des doux contre-jours aussi. La série, exposée jusqu’au 31 juillet à Guingamp par le centre d’art GwinZegal, sort parallèlement en livre.
Chris Killip, Seacol, coédition Steidl/ GwinZegal, 111 p., 38 €.
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Chris Killip - Seacol
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°637 du 1 juillet 2011, avec le titre suivant : Chris Killip - <em>Seacol</em>