C’est une idée de génie ou, plutôt, un travail de fou, digne des plus grands amateurs et collectionneurs d’art, qu’a entrepris Romain Morandi, historien de l’art, en envisageant les échecs non plus seulement comme un divertissement mais comme un objet artistique en soi.
En effet, les références et appropriations culturelles du jeu d’échecs sont foisonnantes, à tel point qu’il intrigue et inspire des artistes tels Duchamp, Matisse ou Giacometti. Un rapprochement qui nous rappelle qu’entre l’art et le jeu, les frontières sont poreuses. L’ouvrage dévoile ainsi l’évolution typologique de cet objet, à la fois témoin historique et lieu d’expérimentation artistique. Confortant tantôt les explorations délirantes de Dalí, tantôt l’épuration fonctionnelle du Bauhaus, les échecs reflètent les évolutions esthétiques majeures du siècle dernier (1895-2000). L’incontournable échiquier noir et blanc accompagné de ses trente-deux pièces connaît une variation étonnante de formes et de matériaux (bois, métal, verre), oscillant dès lors entre sculptures iconiques et statuaire totémique.
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Chess design
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°760 du 1 décembre 2022, avec le titre suivant : Chess design