BIOGRAPHIE. Paris, 1901. L’affaire Dreyfus a ravivé le feu de l’antisémitisme, Ambroise Vollard organise la première exposition du jeune Picasso et les danseuses légères de Toulouse-Lautrec se trémoussent dans les cabarets de Montmartre.
Cette même année, une femme juive et célibataire ouvre sa propre galerie, y exposant les « gribouillages » des avant-gardes. Berthe Weill est un scandale vivant quand l’époque résonne de ces paroles qui lui sont adressées : « L’intrusion sérieuse de la femme dans l’art serait un désastre sans remède. Que deviendra-t-on […] quand des êtres aussi dépourvus du véritable don imaginatif viendront apporter leur horrible jugeote artistique avec prétention justifiée à l’appui ? » En 1917, elle ose exposer les dessins de nus de Modigliani en vitrine de sa galerie située face au commissariat de police.
Pan !.. dans l’œil, dit le titre de son autobiographie (aujourd’hui introuvable), et qui dit tout du caractère et de la détermination de celle qui fit connaître autant Picasso et Derain que Suzanne Valadon et Émilie Charmy. Cette première biographie de Berthe Weill est une nouvelle pierre apportée à l’histoire des femmes dans l’art.
Marianne Le Morvan, Berthe Weill, la petite galeriste des grands artistes, L’Écarlate, 225 p., 22 euros.
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Berthe Weill, le remède féminin au désastre dans l’art
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°647 du 1 juin 2012, avec le titre suivant : Berthe Weill, le remède féminin au désastre dans l’art