Aux origines de la Sainte Russie

Colloque

Le Journal des Arts

Le 16 mars 2010 - 362 mots

Comment s’est propagée l’idée de « Sainte Russie » depuis ses origines jusqu’à l’époque contemporaine ? Quelles furent ses interprétations et ses influences sur l’histoire culturelle russe ?

L’exposition « Sainte Russie » (jusqu’au 24 mai au Musée du Louvre, à Paris) présente des pièces d’exception qui, pour un tiers d’entre elles, n’étaient encore jamais sorties du territoire russe (lire le JdA no 318, 5 fév. 2010, p. 17). C’est pourquoi cette période reste peu connue des historiens de l’art. Dans la continuité de l’exposition, l’Auditorium du Louvre (1) propose de se plonger au cœur des fondements de l’art russe dans le cadre d’un colloque organisé les 26 et 27 mars.

Mikhaïl Dmitriev, professeur à l’université Lomonossov à Moscou, et Levon Nersesjan, conservateur à la Galerie Tretiakov, ouvriront le débat le samedi sur une vision d’ensemble de la Sainte Russie des XVe et XVIIe siècles, et proposeront une découverte de l’art ancien et des primitifs russes. Cette première approche sera illustrée par la projection d’œuvres du peintre Andreï Roublev (environ 1360-1430), auteur de la fameuse Icône de La Trinité reconnue comme la « Joconde russe ».

Place à une vision plus moderne le lendemain avec une étude présentée par François-René Martin, professeur à l’École nationale supérieure des beaux arts de Paris, sur la représentation des icônes russes aux XIXe et XXe siècles. Sera ici apportée la preuve de l’importance et de la pérennité de l’iconographie religieuse à travers l’histoire de l’art. L’art moderne et contemporain feront aussi l’objet d’une discussion axée sur les photographes « à la recherche de la Sainte Russie » et sur l’héritage de l’avant-garde russe dans la peinture non officielle de l’après-guerre.

Un débat clôturera ces deux journées de découvertes passionnantes et lèvera le voile sur le rayonnement de l’art russe médiéval et ses répercussions jusqu’à nos jours. Une grande première pour la France que le Musée du Louvre se devait d’honorer dans le cadre de l’« Année France-Russie 2010 », à l’heure où la scène artistique russe contemporaine baigne dans un climat de tension diffuse.

(1) en collaboration avec le CNRS/Centre André-Chastel, l’École des hautes études en sciences sociales et l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris.

COLLOQUE l’INVENTION DE LA SAINTE-RUSSIE, les 26 et 27 mars de 9h45 à 12h30 et de 10H à 17h, Auditorium du Musée du Louvre, Pyramide – cour Napoléon, 75001 Paris, entrée libre, tél. 01 40 20 55 55. Rens. www.louvre.fr

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°321 du 19 mars 2010, avec le titre suivant : Aux origines de la Sainte Russie

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