Document - L’affaire Gurlitt, du nom de ce petit-fils de marchand d’art munichois chez qui ont été retrouvées des œuvres volées pendant la guerre, a jeté un coup de projecteur sur l’un des aspects mal connus de la barbarie nazie : la spoliation des œuvres d'art appartenant aux Juifs d’Europe, mais aussi aux institutions des pays envahis. Combien d’objets d’art, de tableaux, de sculptures ont été envoyés en Allemagne afin de décorer les résidences des dignitaires nazis, notamment Hitler et Hermann Goering ? Plus de 100 000 rien que pour la France, dont 61 233 ont été retrouvés et 45 441 restitués. On se souvient aujourd'hui que Goering avait fait consigner par ses secrétaires un inventaire détaillé de ses pillages. Les éditions Flammarion éditent, pour la première fois, ces archives retrouvées en France, accompagnées des photos des œuvres. Enrichi de tout un appareil critique, dont une très instructive introduction retraçant le portrait de Goering et la mise en place d’une politique implacable de vol à grande échelle, cet ouvrage permettra, c’est à souhaiter, la restitution d’œuvres encore en déshérence.
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Au coeur des spoliations
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Abonnez-vous dès 1 €Jean-Marc Dreyfus et les Archives diplomatiques, Le Catalogue Goering, Flammarion, 380 p., 29 €.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°683 du 1 octobre 2015, avec le titre suivant : Au coeur des spoliations