Le titre annonce franchement les intentions de l’auteure. Dans un style qui emprunte tous les clichés des enquêtes d’investigation des chaînes de télévision de second rang, l’ouvrage, en s’appuyant le plus souvent sur des sources de seconde main, entend révéler les errements du Louvre : Abou Dhabi, Lens, entreprise commerciale…
Outre que le propos n’apporte rien de neuf, l’auteure n’échappe pas à ses contradictions. Après avoir critiqué la docilité du musée à l’égard du pouvoir, elle stigmatise quelques pages plus loin sa volonté d’indépendance. De même, elle dénonce un Louvre Lens à visée politique pour reconnaître ensuite que « le projet se révèle [être] un formidable vecteur d’aménagement du territoire » ; elle dénonce un « harcèlement moral […] de rigueur » dans la gestion du personnel tout en faisant dire à une contractuelle du musée que « les salariés sont «invirables» et se reposent sur leurs acquis ». Toutes ses indignations sont autant de reconnaissances d’une face visible positive qui n’est certes pas sans critique. Le JdA s’en fait plus souvent l’écho qu’à son tour, mais sur un mode journalistique. On en vient à se demander si sa cible réelle n’est pas au fond « Sa Majesté Loyrette », comme elle l’appelle.
Ariane Warlin, La face cachée du Louvre, Michalon, 2012, 220 p., 17 €, ISBN 978-2-84186-592-5
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Ariane Warlin, « La face cachée du Louvre »
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°364 du 2 mars 2012, avec le titre suivant : Ariane Warlin, « La face cachée du Louvre »