Viallat tout en légèreté

En revanche, on a rarement vu l’autre branche de son travail, les « Cerceaux, filets, objets » selon le titre de l’exposition présentée chez Ceysson & Bénétière, la première du genre en galerie parisienne. Viallat avait pourtant montré au Théâtre de Nice, au début des années 1970, un cercle fait avec neuf tasseaux de bois entrelacés. Celui-ci avait été exposé par la suite avec un filet tendu à l’intérieur à Argelès (Pyrénées-Orientales), ainsi que d’autres œuvres similaires à Collioure ou aux Beaux-Arts de Paris en 1996, avant qu’une exposition entière soit consacrée à ce type de travaux l’été 2017 à L’aspirateur, lieu d’art contemporain de Narbonne (Aude). « Je suis revenu sur cette idée de rabouter des lattes et de faire des cerceaux, car cela m’a permis de gagner une 3e dimension, de manière légère, pas soclée, simplement pendue par des ficelles », note-t-il.

Ses compositions lui permettent aussi de jouer avec le vide et le plein, les découpes et les cadres : à l’intérieur de ses structures, l’artiste, dans l’esprit Supports-Surfaces dont il est l’un des membres fondateurs, accroche des tulles, des trames, des mailles pour y inscrire sa forme de façon très ajourée et aérienne. Certaines œuvres font penser à des paniers de basket, d’autres à des cerfs-volants, à de petites tentes de camping ou à la structure du gyroscope. L’ensemble est ludique, léger et d’une grande fraîcheur : Viallat a 82 ans.