Faux

Trois copies de Vincent Van Gogh démasquées

Par Sara Genin · lejournaldesarts.fr

Le 14 octobre 2024 - 306 mots

Les faux appartenant à des collections privées ont été identifiés par des spécialistes du Musée Van Gogh d’Amsterdam.

Intérieur de restaurant à Arles, contrefaçon jadis attribuée à Vincent Van Gogh (1853-1890). Courtesy Van Gogh Museum
Intérieur de restaurant à Arles, contrefaçon jadis attribuée à Vincent Van Gogh (1853-1890). Courtesy
Courtesy Van Gogh Museum

Les experts du Musée Van Gogh d’Amsterdam ont découvert que trois œuvres de Vincent Van Gogh issus de collections privées étaient des faux grâce à l’analyse des pigments. Le rapport rédigé par Teio Meedendorp, Louis van Tilborgh et Saskia van Oudheusden a été publié ce mois-ci dans la revue d'art britannique Burlington Magazine.

Un des tableaux les plus trompeurs, Tête de Femme, vendu à près d'un million de dollars (900 000 €) chez Christie's en 2011, s’est avéré être une copie. Le rapport a révélé que les couleurs ne correspondaient pas à celles utilisées par Vincent Van Gogh. L’œuvre, dont la provenance n’était pas claire, avait pourtant été authentifiée et attribuée au peintre en 2011. Selon l’enquête, la copie aurait été réalisée entre 1902 et 1909.

La deuxième œuvre, Intérieur de Restaurant (1888), est en réalité une contrefaçon délibérée. L’analyse a révélé que le tableau, censé avoir été réalisé en 1888, possédait du bleu de manganèse, un pigment bleu synthétique qui n’existait pas avant 1935, soit 35 ans après la mort de Vincent Van Gogh. La copie présente également une différence dans l’agencement des fleurs sur la table par rapport au tableau original. Le tableau contrefait était auparavant considéré comme une deuxième version de Intérieur du Grand Bouillon-Restaurant du Chalet Paris, peint par l’artiste en 1887.

La troisième œuvre, Ramasseurs de bois (1912), est une aquarelle qui s’est avérée être une copie de Ramasseurs de bois dans la neige (1884). Le copiste aurait travaillé à partir d’une photographie en noir et blanc de l'œuvre originale, datant de 1904. La copie omet un bâton en bois utilisé par les personnages dans l’œuvre originale. Le faux tableau avait été vendu en 1957 par Sotheby’s à Kenneth McKay, un entrepreneur anglais

Ramasseur de bois, aquarelle auparavant attribuée à Vincent Van Gogh (1853-1890). Courtesy Van Gogh Museum
Ramasseur de bois, aquarelle auparavant attribuée à Vincent Van Gogh (1853-1890).
Courtesy Van Gogh Museum

Thématiques

Tous les articles dans Marché

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque