NEW YORK / ÉTATS-UNIS
La foire hollandaise ne conserve que la déclinaison new-yorkaise du mois de mai.
New York (États-Unis). Le Covid a eu raison du salon automnal Tefaf New York Fall consacré à l’art ancien, mais pas de sa version printanière, axée sur les arts des XXe et XXIe siècles. Tefaf revient ainsi pour une 6e édition, du 10 au 14 mai.
Quatre-vingt-neuf galeries (dont 17 françaises et 33 américaines) participent à la manifestation cette année, un chiffre stable depuis les débuts de la foire en 2017. Il faut dire que le Park Avenue Armory, son lieu emblématique à Manhattan, n’est pas extensible. Le choix serré des exposants, des stands de taille égale et la localisation du salon font partie de ses atouts. Près d’une cinquantaine d’exposants annoncés à New York s’étaient également rendus à Maastricht en mars dernier – signe que les foires semblent pouvoir cohabiter. C’est notamment le cas de la galerie Chenel : « Faire une foire à New York fait partie de la dynamique de la galerie. Nos collectionneurs aux États-Unis apprécient que nous fassions l’effort de venir jusqu’à eux, sans compter que le fait que nous soyons au milieu de galeries d’art du XXe et XXIe siècles nous apporte aussi une clientèle jeune et différente », souligne Gladys Chenel, venue avec une Korè en marbre, drapée d’un délicat péplos [voir ill.], un travail romain du Ier siècle av.-Ier siècle ap. J.-C. provenant de l’ancienne collection privée de Helmut Gernsheim.
Seules les spécialités suivantes sont représentées : l’art moderne et contemporain – qui se taille la part du lion avec près d’une soixantaine de galeries –, la joaillerie (6), l’archéologie (3) et design – avec près de 20 marchands, soit plus qu’à Maastricht. D’ailleurs, certains présents à la fois à Maastricht et à New York, semblent privilégier désormais la foire outre-Atlantique. « Les clients que j’avais ne font plus le voyage et préfèrent nous voir à New York. Dans ma catégorie, l’Amérique reste le meilleur client », précise François Laffanour (galerie Downtown), qui apporte cette année en majorité des pièces de Jean Prouvé et Jean Royère, « qui plaisent partout, mais qui ont plus de chance de trouver leur acheteur à New York ».
La peinture et l’art anciens n’ont pas leur place dans cette mouture new-yorkaise – quelques marchands le regrettent, mais la plupart estiment que la foire à Maastricht est bien suffisante car qu’ils n’ont pas assez de stock.
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Tefaf New York supprime son édition d’automne
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°632 du 26 avril 2024, avec le titre suivant : Tefaf New York supprime son édition d’automne