Il n’est pas mature. On est encore dans un marché un peu potier, il n’existe pas de second marché. Une vraie différence perdure entre le marché de la céramique et celui de l’art contemporain. Cependant, la clientèle évolue, elle est de plus en plus constituée d’amateurs d’art contemporain, qui posent un autre regard sur la céramique et contribuent ainsi à stimuler le marché.
Il y a quelques années, le marché était dominé par des artisans plutôt que des artistes, ce qui a beaucoup pénalisé les artistes céramistes. L’offre de céramique était, et est toujours, pléthorique, mais la qualité exigée par le marché de l’art n’est pas toujours au rendez-vous. Nous ne sommes pas encore complètement sortis de cette situation. Cela fonctionne par étapes : le jour où on raisonnera avec la céramique comme avec les autres médiums, les choses pourront évoluer. Le marché sera mature à partir du moment où il y aura un second marché.
On est en retard par rapport aux États-Unis ou au Royaume-Uni, où il y a des courants d’artistes céramistes depuis déjà plusieurs décennies. Les cotes sont très différentes, bien plus élevées qu’en France. Ils ont une longueur d’avance, car ils font la différence entre un marché potier et une offre de vrais artistes.
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Questions à… Isabelle Brunelin
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°749 du 1 décembre 2021, avec le titre suivant : Questions à… Isabelle Brunelin