Dans le cadre de la reprise de ses activités aux États-Unis, la maison de vente britannique Phillips ouvre un département consacré au marché des judaica à New York. Sa première vente comprendra environ 300 lots et aura lieu le 8 mai.
NEW YORK - Phillips, la troisième maison de vente aux enchères de Grande-Bretagne, se lance sur le marché du judaica à New York, après avoir constaté que Sotheby’s et Christie’s n’avaient pas organisé aux États-Unis de ventes dans ce domaine depuis un moment. De nos jours, ces deux dernières concentrent plutôt leurs efforts à Tel Aviv, même si, à l’occasion, elles dispersent les biens d’un collectionneur isolé ou organisent des ventes thématiques, comme l’a fait Christie’s en décembre pour des livres en hébreu, ou comme projette de le faire Sotheby’s en organisant l’été prochain une petite vente de judaica à New York.
La demande potentielle a également retenu l’attention de Phillips, puisque New York rassemblerait la plus importante population d’origine juive dans le monde, en dehors d’Israël. Les acquéreurs new-yorkais sont aussi bien des collectionneurs privés que des spécialistes de l’hébreu ou des institutions telles que les bibliothèques juives. Selon un expert du marché des judaica, les ventes récentes d’œuvres rares et de qualité sont en augmentation, alors que celles de qualité moyenne ont plus de mal à trouver preneur.
L’introduction de Phillips sur ce marché est l’un des éléments de sa stratégie de développement international. Pour Claudia Florian, directeur pour les États-Unis, la création d’un département consacré au patrimoine culturel judaïque tient à ce que "Phillips a la réputation de savoir occuper des "niches" du marché qui ne sont pas exploitées comme elles pourraient l’être". La société accomplit donc par là un pas de plus dans le sens d’une reprise régulière de ses ventes à New York, où elle n’opérait plus depuis la fin des années quatre-vingt. En 1995, elle a organisé cinq ventes et en prévoit le double cette année.
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Phillips s’intéresse aux judaica
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°24 du 1 avril 1996, avec le titre suivant : Phillips s’intéresse aux judaica