Une quarantaine de tableaux orientalistes et un large choix d’art islamique seront dispersés le 7 novembre par Me Jacques Tajan.
PARIS. Trop d’œuvres, dont beaucoup très connues, des acheteurs pas assez nombreux et nullement dupes : le marché de l’Orientalisme en salles des ventes a plus que souffert cette année à Paris d’un trop-plein de tableaux, souvent consignés par des marchands. L’expert Lucien Arcache a donc préféré restreindre le nombre de lots orientalistes dans la vente "Art de l’Islam" qu’il organise avec Me Jacques Tajan, le 7 novembre. Sur quelque 130 lots proposés par des vendeurs, une quarantaine seulement y trouveront place, et notamment des toiles d’Émile Bernard, Étienne Dinet, Eugène Girardet et Fabio Fabbi – dont Divertissement au harem, un exemple particulièrement achevé du travail de l’artiste, estimé entre 250 000 et 300 000 francs.
Le reste de la vente couvre divers aspects de l’art musulman et inclut vingt-quatre manuscrits. Un rouleau talismanique enluminé, mamelouk du XVe siècle, d’une longueur de 790 cm, est estimé entre 40 000 et 60 000 francs. En revanche, l’estimation modeste – entre 15 000 et 20 000 francs – d’un Coran marocain, début XVIIe siècle, calligraphié par Muhammad ben ‘Abdel-Rahmân dans une très belle écriture maghribi, s’explique par son absence de reliure. Seront également dispersés une quinzaine de céramiques du XIIIe au XIXe siècle, de l’orfèvrerie, des bijoux, du mobilier, des métaux, des textiles, tapis et kilims, et des armes – avec un redoutable et très beau tufenk, ou fusil à silex ottoman du XVIIIe siècle, de 143 cm de long, la platine gravée, bronzée et incrustée d’or et corail, estimé entre 60 000 et 80 000 francs.
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Moins d’orientalistes, plus d’Islam
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°30 du 1 novembre 1996, avec le titre suivant : Moins d’orientalistes, plus d’Islam