Mise en vente à Drouot d’une partie de l’œuvre de Hans Richter pour financer un catalogue raisonné et de futures expositions sur l’artiste.
PARIS - Né à Berlin en 1888, Hans Richter, artiste plasticien et cinéaste dada, est mort dans le Connecticut, aux États-Unis, en 1976. Forgé par l’expressionnisme allemand, il s’est intéressé ensuite au cubisme avant d’adhérer au futurisme et finalement de trouver sa vraie expression avec Dada. Il quitte le Vieux Continent en 1940 pour le Nouveau Monde où, parallèlement à l’enseignement, il poursuivra son travail sur toile. Son œuvre, resté dans sa famille après sa mort, est depuis peu géré par une société américaine basée en Floride, laquelle est bien décidée à remettre le travail de Richter sur le devant de la scène internationale. Pour financer la publication du catalogue raisonné de l’artiste ainsi que l’organisation d’expositions rétrospectives – dont la première en France est prévue à la fin de l’année 2008 –, la vente d’une sélection d’œuvres provenant de la succession et portant un numéro d’inventaire est organisée le 28 septembre à Paris, à Drouot, par la SVV Cornette de Saint Cyr. « Il s’agit d’un véritable panorama de l’œuvre de Richter, un panachage d’œuvres piochées dans ses différentes périodes, depuis sa sensibilité expressionniste des années 1910 jusqu’aux recherches formelles des années 1970 avec les reliefs en métal peint et l’ultime série Vibra de collages peints », indique le commissaire-priseur Arnaud Cornette de Saint Cyr.
Faible visibilité
Une étonnante gouache d’inspiration cubiste, portrait de Lou Marten (1915), exposée à plusieurs reprises, est annoncée pour 3 500 euros. Dogs II (1913), une huile sur carton expressionniste estimée 18 000 à 25 000 euros, détient le plus beau palmarès d’expositions et de publications. Notons aussi : deux Variation[s] sur le thème des rêves, huiles sur toile exécutées vers 1940 et estimées autour de 4 000 euros chacune ; Contrepoint, tableau de 1943, estimé 8 000 euros ; une Variation sur le thème des têtes dada au fusain sur papier, estimée 10 000 euros, ou encore plusieurs Variation[s] sur le thème des pro-contras, reliefs en métal peint aux formes dentelées réalisés vers 1970 et estimés 3 000 à 4 000 euros. Le catalogue est très documenté, l’objectif étant d’établir une cote pour cet artiste dada qui, bien qu’aussi célèbre que Tristan Tzara à l’époque, ne bénéficie aujourd’hui que d’une visibilité réduite sur le marché. D’où des estimations extrêmement attractives qui sont à considérer comme des prix d’appel.
Des films dada réalisés par Richter seront projetés dans la salle de ventes pendant l’exposition des lots et un DVD retraçant le parcours de l’artiste, enrichi de nombreux entretiens avec l’artiste, sera même offert aux acquéreurs des pièces.
Vente le 28 septembre à Drouot, 9, rue Drouot, 75009 Paris, SVV Cornette de Saint Cyr, tél. 01 47 27 11 24 ; expositions publiques le 27 septembre 11h-18h, le 28 septembre 11h-12h, www.cornette.auction.fr
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Misez sur un bon Dada !
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €- Expert : Wilfrid Vacher - Estimation : 500 000 euros - Nombre de lots : 158
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°265 du 21 septembre 2007, avec le titre suivant : Misez sur un bon Dada !