PARIS
L’organisateur du salon pointe le faible nombre d’exposants confirmés, ce que dément le Syndicat national des antiquaires.
Le nouveau salon EX.Paris réunissant arts et Haute facture, qui doit se tenir du 25 novembre au 5 décembre prochain au Grand Palais éphémère, en remplacement de la Biennale des antiquaires, entre dans une zone de turbulences. Le dialogue entre Alexis Cassin, organisateur de la manifestation, et son partenaire, le Syndicat national des antiquaires, semble difficile.
« Le problème, c’est qu’en 3 mois, seulement 17 galeries – quasiment toutes françaises – ont signé. Difficile de convaincre les maisons de luxe de participer à un événement aussi faible et sans visibilité à l’international. 22 maisons [de luxe] étaient intéressées, avec lesquelles nous étions en train de faire de l’affinage, mais n’ayant pas de nouvelles du SNA depuis presque un mois, certaines commencent à se désister », se désole Alexis Cassin. Il poursuit : « j’ai prévenu le SNA, je lui envoie un mail tous les 2 jours en demandant sur quoi je peux m’adosser, quelle est sa communication, sa stratégie… Je reçois pour seule réponse : "respectez votre engagement, vous devez commercialiser votre surface dédiée à la Haute facture" ».
Mathias Ary Jan, vice-président du SNA en charge du nouveau salon, dément. « je peux vous assurer que plus de 40 galeries ont signé sur, en principe, autour de 50 emplacements et même des galeries étrangères. Le salon est maintenu, pour 11 jours d’exposition au Grand Palais éphémère. Tout va très bien. Alexis Cassin doit remplir sa partie, comme nous nous sommes engagés à remplir la nôtre. Chacun son domaine de compétence ». Il ajoute : « il s’agit certainement d’un malheureux quiproquo, car Alexis de son côté nous a assuré que sa commercialisation progressait et qu’à ce jour plusieurs contrats avaient été signés ».
Une newsletter envoyée par le SNA à ses adhérents avant-hier et signée par Anisabelle Berès, sa présidente, indique : « j’ai le plaisir de vous annoncer que près de 50 exposants de multiples spécialités ont déjà validé leur inscription au salon ».
D’autres échos évoquent cependant un rapprochement du SNA avec le salon Fine Arts Paris dont la 5e édition doit avoir lieu au Carrousel du Louvre du 6 au 10 novembre. « Attaquer le syndicat est un sport national. Il manque des exposants à chacun des deux évènements [50 galeries ont signé pour Fine Arts Paris sur 70 emplacements disponibles]. Nous aurions pu nous rassembler et faire un échange de bons procédés. Par ailleurs, n’oublions pas qu’il reste encore 4 mois et demi pour compléter les stands », explique Mathias Ary Jan.
De leur côté, les organisateurs de Fine Arts Paris confirment qu'« effectivement, le SNA a tenté un rapprochement pour que nous allions avec lui au Grand Palais éphémère mais c’est trop compliqué pour nous cette année car nous avons déjà engagé de l’argent au Carrousel. Nous ne pouvons pas tout chambouler maintenant. Nous l’aurions peut-être fait il y a 6 mois quand nous sommes allés les voir mais ils nous avaient répondu qu’ils avaient d’autres engagements. On verra pour 2022. Rien n’est exclu ».
Alexis Cassin va-t-il rester aux commandes du salon ? Le directeur de Procept, une agence d’événementiel, est à l’origine de cette nouvelle manifestation, via sa société Manufactura. Après s’être entouré de Patrick Bazanan, l’ancien DG de Décoral, de Fabienne Lupo, experte reconnue dans le domaine de la Haute joaillerie et d’Henri Jobbé Duval, qui a contribué à la création de plusieurs foires, comme la Fiac ou Art Paris, il s’était ensuite rapproché du SNA afin de signer un partenariat dans lequel il assure la vente des espaces auprès des maisons de luxe tandis que le SNA apporte son contrat de location avec le Grand Palais et commercialise les stands auprès des marchands.
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Malaise au sein d’EX.Paris
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