En 2005, la première apparition de Rosson Crow à Paris et à la galerie Nathalie Obadia, intitulée « With Love, from Texas », avait fait de cette jeune artiste américaine (née en 1982 à Dallas, elle vit à Los Angeles) une vraie révélation.
Sa deuxième exposition, « Paris, Texas en 2010 » faisait un peu retomber le soufflé de la promesse initiale. Pour la troisième, actuellement présentée, Rosson Crow a en partie redonné du lustre à ses toiles. Dans tous les sens du terme d’ailleurs, puisque c’est principalement dans celles où elle peint des luminaires et des architectures intérieures qu’elle est la plus brillante. Celles par exemple où les pièces, couloirs, cages d’escaliers, fausses perpectives, espaces en général de maisons de plantation ou d’églises (comme elle le faisait précédemment avec des salles de châteaux) lui permettent de structurer son propre espace pictural. Celles où le cadre ainsi construit lui permet de plaquer, comme en surimpression, des motifs ornementaux et décoratifs qui lui ouvrent les portes d’une abstraction qu’elle pratique de façon jubilatoire. Car c’est bien lorsqu’elle est parfaitement en équilibre entre figuration et abstraction, lorsqu’elle joue avec un fractionnement subtil de ses surfaces que Rosson Crow réussit à affirmer des ambiances à la croisée d’une évocation de l’histoire violente du sud des États-Unis et d’un espace imaginaire en grand-angle. L’ensemble qui réunit huit toiles (entre 35 000 et 50 000 dollars) est intitulé « Reconstruction ». On ne saurait mieux dire.
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L’œil neuf de Rosson Crow
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Abonnez-vous dès 1 €Jusqu’au 2 novembre, Galerie Nathalie Obadia, 3, rue du Cloître Saint-Merri, 75004 Paris, tél.01 42 74 67 68, www.galerie-obadia.com du lundi au samedi de 11h à 19h.
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°398 du 4 octobre 2013, avec le titre suivant : L’œil neuf de Rosson Crow