Les maisons de ventes adaptent leur activité

FRANCE. Dès la mise en place du confinement, le Conseil des ventes volontaires (CVV) a invité tous les opérateurs à reporter leurs vacations à une date ultérieure, « sauf à envisager un dispositif totalement numérique n’impliquant aucune intervention humaine ». Henri Paul, son président, a également annoncé le report à juin de la dernière échéance des cotisations 2019.

Les unes après les autres, dès le 16 mars, les maisons de ventes françaises ont fermé leurs bureaux. Même chose pour Drouot qui a fermé ses portes jusqu’à nouvel ordre. Les ventes prévues en mars et avril ont été ajournées : Sotheby’s a, par exemple, reporté les siennes en juin, tout comme Christie’s qui a précisé que « certaines seront peut-être décalées au second semestre, le calendrier étant encore en discussion ». FauveParis a fait exception en organisant sa vente du 21 mars à huis clos : Cédric Melado était seul dans la salle vide, ses collaborateurs suivant les enchères par téléphone, en visioconférence. L’opérateur veut maintenir ses ventes hebdomadaires jusqu’à mi-avril au moins.

Globalement, les ventes live (en salle) ne basculeront pas en ventes online, car celles-ci « demanderaient tout de même la présence physique de quelques personnes qui aujourd’hui sont confinées », a indiqué Christie’s. En revanche, les ventes online only sont maintenues dans la grande majorité des cas.

Les maisons de ventes continuent à rechercher des lots à vendre, même si les spécialistes ne se déplacent plus pour aller voir les œuvres. Pour ne pas cesser totalement leur activité et rester en contact avec leurs clients, les opérateurs proposent d’autres formats, comme « les ventes privées et les ventes online et buy now », précise Sophie Dufresne, directrice de la communication chez Sotheby’s.