Enzo Mari est l’un des maîtres italiens à mi-chemin entre l’art et le design qui passionnent le plus les jeunes générations.
Comme Bruno Munari récemment disparu, il a édité ses objets « complices » chez Danese dès 1958, et, toujours comme Munari, il s’est beaucoup préoccupé des objets créatifs que l’on offrait aux enfants. Tous les petits italiens (ainsi que leurs parents) ont joué avec son célèbre puzzle en bois de 16 animaux (1957), puis ont écorné le livre à spirale sans début ni fin La Pomme et le papillon (1958). C’est cet aspect de Mari que l’association Les Trois Ourses (tél. 01 43 79 07 35), avec la complicité de Poltrona Frau, a voulu montrer, présentant 87 originaux de dessins préparatoires de livres et de jeux, des esquisses, des projets de mobilier pour enfants. On peut ainsi prendre la mesure du métier de ce grand designer appliqué aux formes destinées aux enfants, images justes, dépouillées mais poétiques. Enzo Mari s’intéresse encore aujourd’hui, avec toujours plus d’acuité, aux objets quotidiens simples et astucieux, de pur design, comme sa chaise Box en kit (réédition Aleph/Driade) et ses couverts Piuma (Zani & Zani, 1992). Lui, qui prône encore l’anticonformisme, l’indépendance du designer, l’utopie, continue à produire de délicieux objets épurés qui semblent avoir toujours existé.
PARIS, Poltrona Frau, 242 bis, bd Saint-Germain, 75007 Paris, jusqu’au 17 décembre.
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Les épures de Enzo Mari
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°522 du 1 décembre 2000, avec le titre suivant : Les épures de Enzo Mari