Du 28 mars au 1er avril, Tokyo accueillera la septième édition de la plus grande foire d’art contemporain d’Asie, arpentée en 1999 par plus de 56 000 visiteurs. Si la plupart des 77 galeries qui seront présentes sont japonaises, le Nicaf propose un panel d’artistes de tous les horizons.
TOKYO (de notre correspondante) - Depuis sa première édition en 1992, le Nicaf a connu de nombreux déboires : annuelle jusqu’en 1995, la manifestation n’a pas eu lieu en 1996 et 1998. Transférée sur un site à l’écart de la baie de Tokyo, en 1997, elle s’est installée en 1999 dans le quartier chic de l’International Forum de Tokyo, près de Ginza – situation nettement plus centrale et prestigieuse. D’un point de vue commercial, la foire a aussi connu des hauts et des bas : inaugurée au moment où le Japon entrait dans sa plus grande récession depuis la guerre, le Nicaf a dû faire face à une conjoncture économique difficile. Après dix ans, il constitue davantage un investissement à long terme, visant à développer le marché de l’art contemporain au Japon, qu’une entreprise lucrative. Avec quelque 2 000 œuvres, “le Nicaf permettra au public d’entrer en contact avec l’art contemporain japonais et international”, nous a déclaré Kei Yoneyama, chargé de la communication de l’événement. Car “l’art contemporain n’a pas encore infiltré le Japon, contrairement à d’autres pays, et les collectionneurs sont ici moins nombreux”, a-t-il ajouté. Les organisateurs espèrent en effet attirer un vaste public regroupant amateurs, professionnels et collectionneurs. Sur 77 galeries, 14 sont étrangères parmi lesquelles Annely Juda (Londres), Sherman Galleries (Sydney) et la galerie Lelong (Paris). Susciter la venue de galeries étrangères est un défi, surtout si l’on considère la concurrence d’autres foires en Europe et aux États-Unis. Les organisateurs souhaiteraient admettre plus de professionnels pour que “le Nicaf ressemble, peu à peu, à Bâle ou à Chicago”. Outre les galeries d’art contemporain qui existent depuis longtemps au Japon, telles la Tokyo Gallery et la Gallery Kasahara, le Nicaf accueillera cette année de nouveaux participants : Art Masters Co., société de vente d’œuvres d’art en ligne récemment fondée, basée à Osaka, ou encore une multitude de jeunes galeries, comme Wako Works of Art, Gallery Koyanagi ou la Tomio Koyama Gallery. Par ailleurs, la présence d’artistes déjà reconnus, comme Mariko Mori, Gerhard Richter et Takashi Murakami, devrait insuffler un nouvel élan à la manifestation.
- International Contemporary Art Festival (Nicaf), du 28 mars au Ier avril, Nippon Tokyo International Forum, Tokyo, www.nicaf.com
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Les ambitions du Nicaf
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°123 du 16 mars 2001, avec le titre suivant : Les ambitions du Nicaf