Le trône d’un empereur chinois fait s’envoler les prix à Hong Kong

La vente d’Automne des arts chinois de Sotheby’s Hong Kong s’est close sur un bilan impressionnant. Les enchères ont réuni quelques 170 millions de dollars (115,2 millions d’euros), établissant des records de ventes. Et le résultat est meilleur que lors de la vente 2008.

Bloomberg relate la vente du trône de l’Empereur Quianlong (1711-1799), un vaste siège en bois, orné de dragons sculptés. Cet objet a suscité une âpre bataille entre cinq enchérisseurs, dans une ambiance électrique. Au bout de 36 enchères, le trône a finalement été acquis anonymement pour 87,7 millions de dollars hongkongais (7,5 millions d’euros), établissant un record en matière de mobilier chinois.
Le caractère symbolique de l’objet peut en partie expliquer ce record, car l’attrait pour l’histoire impériale est grandissant en Chine.

D’après l’analyse de Bloomberg, la puissance des enchérisseurs chinois s’est exprimée, inversant les rapports de force jusque-là établis avec les acheteurs occidentaux. Jusqu’en juin 2009, Christie’s déclarait que les acheteurs américains étaient les clients les plus importants. En octobre, il semble clair que les acheteurs chinois, et dans une moindre mesure coréens et indiens, ont pris une position dominante sur le marché. Les antiquités et les peintures anciennes sont leurs domaines de prédilection, l’art contemporain attirant moins l’attention depuis un an.

En effet, les acheteurs investissent massivement dans les antiquités, qui en période de récession, apparaissent comme des placements plus sûrs.