Le Syndicat national des antiquaires (SNA) fêtera ses cent ans le 10 octobre. Ce valeureux centenaire passe le cap du millénaire avec plusieurs projets en tête. Il envisage notamment de créer une commission d’étude parlementaire pour sensibiliser les élus aux préoccupations du marché et des métiers d’art.
PARIS - C’était il y a un siècle. Le Syndicat national des antiquaires est né le 17 octobre 1901 sous le nom, délicieusement suranné, de Chambre syndicale des négociants en objets d’art, tableaux et curiosités. Sa principale mission : défendre les intérêts économiques et commerciaux des antiquaires, intermédiaires entre les collectionneurs et le passé. Il réunit aujourd’hui 350 marchands qui couvrent tout le champ de la création artistique, de l’Antiquité à l’art du XXe siècle.
Qu’y a-t-il de commun entre l’univers de François Fabius – grand défenseur de Barye et Carpeaux, des objets historiques et des meubles à estampille – et le mobilier industriel abrupte et sans concession de Jean Prouvé ou de Charlotte Perriand que Philippe Jousse et Patrick Seguin ont introduit à la dernière Biennale internationale des antiquaires ? Tous trois partagent un même goût de la découverte des trésors enfouis et de la préservation du patrimoine. L’implantation géographique des antiquaires qui avait peu changé depuis les années 1920 a connu depuis les années 1980 une profonde mutation. À Paris, le XVIe arrondissement a cédé du terrain au profit du VIIIe et de la rive gauche, en perpétuelle évolution, où se concentrent aujourd’hui, dans ce qu’on appelle le Carré Rive gauche, plus de 120 marchands. Quelques-uns ont récemment abandonné ce bastion pour s’implanter faubourg Saint-Honoré et renforcer le contingent déjà présent aux abords des deux auctioneers, Christie’s et Sotheby’s qui organiseront leurs premières ventes d’ici quelques semaines. Le temps passe, la géographie évolue, les projets de l’institution aussi. C’est un syndicat plus généreux pour lequel milite leur nouveau président, Dominique Chevalier, qui devrait œuvrer afin de dépasser le seul cadre des intérêts catégoriels des antiquaires et s’ouvrir aux galeries d’art, aux métiers de la restauration et aux commissaires-priseurs lorsqu’ils ont des objectifs communs. Pour fêter ce centenaire, les antiquaires remettront, le 10 octobre au Musée Jacquemart-André à Paris, le premier prix du SNA du Livre d’art.
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Le SNA fête ses cent ans
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°133 du 28 septembre 2001, avec le titre suivant : Le SNA fête ses cent ans