Les organisateurs du salon parisien, qui se heurtent depuis quelques années au recul du marché de l’art en France et à la concurrence d’autres foires nationales et internationales, mettent en cause l’espace Eiffel-Branly et exigent de réintégrer leur ancien site sur le plateau Joffre.
PARIS - Les organisateurs du Salon de mars jouent quitte ou double. Fondé en 1989 avec un concept original, un mélange d’époques et de genres vite devenu son image de marque, le Salon n’a attiré l’an dernier que 68 marchands (contre 94 en 1995), dont peu de galeries d’envergure internationale. Touché par le repli du marché de l’art à Paris et par la multiplication de foires concurrentes en France et à l’étranger, il était devenu, ces dernières années, beaucoup moins prospère qu’à ses débuts. Sa prochaine édition était programmée plus tôt que d’habitude, du 22 février au 2 mars 1997. Mais le mois dernier, Florence Benhaïm, directrice de la société Médi Art, fondateur avec Daniel Gervis du Salon de mars, a demandé aux pouvoirs publics de pouvoir regagner le plateau Joffre, l’espace vert en face de l’École Militaire où ont eu lieu ses premières éditions. Les organisateurs ont déclaré ne plus vouloir tenir de salon à l’Espace Eiffel Branly, créé lors de la fermeture pour travaux du Grand Palais, où le Salon, à l’instar d’autres foires, a été prié de s’installer à partir de 1994.
"L’Espace Eiffel Branly, mal commode, banalise les salons, nous a déclaré Florence Benhaïm. Tous les antiquaires s’y sentent mal à l’aise. Nous voulons resserrer le Salon, non pas en touchant au nombre d’exposants mais en exigeant une plus grande qualité. Or, les grands antiquaires exigent un local prestigieux, et le Carrousel du Louvre est beaucoup trop cher. "
Déplorant le manque à Paris de lieux capables d’accueillir des manifestations comme la sienne, Florence Benhaïm se dit même prête à organiser le Salon dans une grande ville étrangère si elle n’obtient pas satisfaction de la Mairie de Paris et de l’Élysée, auprès desquels elle dit plaider sa cause.
L’ancien emplacement du Salon de mars se trouvait à quelques centaines de mètres seulement de l’Espace Eiffel Branly et, comme celui-ci, se présentait sous la forme d’une immense tente. "Il est difficile de dire à quoi tient la magie d’un endroit, estime Florence Benhaïm. Si la Mairie ne nous accorde pas notre ancien emplacement, cela va porter un préjudice considérable à beaucoup de marchands qui ont grand besoin d’exposer tôt en saison. C’est le plateau Joffre, ou rien du tout."
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Le Salon de mars aura-t-il lieu ?
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°31 du 1 décembre 1996, avec le titre suivant : Le Salon de mars aura-t-il lieu ?