Piasa disperse, le 15 mai, une collection de meubles et objets d’époque Charles X.
PARIS - Le 15 mai, à l’hôtel Drouot, la maison Piasa offrira un ensemble de meubles et objets d’art de l’époque Charles X réuni depuis une trentaine d’années par un couple de collectionneurs. Il est rare de trouver de tels ensembles parce qu’il faut patiemment chiner ce rare mobilier produit dans la très courte période de la Restauration, sous le règne de Charles X, entre 1824 et 1830. Et lorsque de telles dispersions se présentent sur le marché, elles rencontrent le succès. Ce fut le cas pour la mémorable collection Castille à Versailles en 1991, puis pour un rare ensemble d’opalines, d’objets d’art et de mobilier Charles X, proposé en 1993 à Drouot sous le marteau de Jean-Louis Picard, et plus récemment, le 18 décembre 2001, à Paris chez Sotheby’s lors de la dispersion d’opalines, porcelaines, meubles et objets d’art de la collection Roger Imbert, grand antiquaire parisien de la période Restauration.
Matériaux précieux
La vente de Piasa reflète les tendances de l’époque, soit une maîtrise des formes galbées et l’utilisation de bois clairs incrustés de filets de bois foncés pour les meubles. Pour les objets d’art, la période marque le retour de matériaux précieux tels que l’opaline, la nacre, l’ivoire et le cristal taillé, appréciés à la Renaissance mais absents au XVIIIe siècle. L’expert Guillaume Dillée précise : « Tous les lots de cette vente sont dans un état parfait et les estimations sont attractives. Nombre d’objets émanant de cette collection sont reproduits dans les ouvrages de référence sur le mobilier Charles X. »
Parmi les pièces majeures, notons une rare table à jeux, décorée sur toutes ses faces, en placage d’érable moucheté et amarante, estimée 12 000 euros ; une suite de quatre chaises à dossier gondole, en placage de palissandre marqueté de citronnier, présentant des oiseaux dans des rinceaux, estampillés Sefert, estimée 4 000 euros, et une belle jardinière à pans coupés, en placage d’érable moucheté marqueté de palissandre à décor de coquilles stylisées, palmettes et rosaces, estimée 6 000 euros. Les objets d’art de cette époque seront notamment illustrés par une pendule représentant la cathédrale de Reims en bronze ciselé, doré ou patiné, estimée 8 000 euros ; un rarissime coffret nécessaire complet, en forme de piano à queue, en placage de nacre finement gravée de fleurs et feuillages dans des encadrements de bronze et laiton dorés, estimé 10 000 euros ; une paire de candélabres à six lumières, en bronze finement ciselé et doré et opaline bulle de savon, estimée 10 000 euros. Enfin, une garniture composée d’une pendule et d’une paire de vases en cristal moulé et taillé à côtes torses et draperies stylisées et montures de bronze ciselé et doré, est estimée 6 000 euros.
COLLECTION DE M. ET MME B., IMPORTANT ENSEMBLE DE MOBILIER ET OBJETS D’ART D’ÉPOQUE CHARLES X, vente le 15 mai, à l’hôtel Drouot, 9, rue Drouot, 75009 Paris, SVV Piasa, tél. 01 53 34 10 10, exposition publique : le 14 mai 11h-18h et le 15 mai 11h-12h, www.piasa.fr
Mobilier et objets d’art Charles X
Expert : Guillaume Dillée
Estimation : 400 000 euros
Nombre de lots : 285
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Le retour du roi
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°302 du 2 mai 2009, avec le titre suivant : Le retour du roi