Le charme discret du Salon du dessin

« Avec Paris photo, c’est la plus importante des foires de spécialité », avance son président, le galeriste Hervé Aaron. Avec, cette année, 39 exposants triés sur le volet – 20 français et 19 étrangers –, il attire amateurs et conservateurs de musées du monde entier (13 000 visiteurs en 2012).

Car les galeries y présentent des œuvres de maîtres. L’amateur peut ainsi venir admirer un étonnant portrait de Louis II de Bavière par Dalí (présenté par la Galerie Derom), une gouache de Louise Bourgeois (Karsten Greve), un jeune homme au sabre esquissé par Girodet (Coatalem) ou encore des dessins surréalistes de Miró ou Tanguy chez Jacques de la Béraudière.

Mais ce qui fait la spécificité de ce salon, c’est aussi une spéculation limitée sur les œuvres sur papier. « On y rencontre de vrais connaisseurs, ce qui n’est pas toujours le cas sur une foire, surtout pour le dessin qui requiert un œil aguerri.  Les conversations sont parfois très poussées », remarque Jacques de la Béraudière. Une occasion pour ce galeriste installé à Genève de renouer avec sa clientèle parisienne et de rencontrer de nouveaux amateurs. D’autant plus que Paris devient pendant une semaine la capitale du dessin. Autour de cet événement, d’autres salons sont organisés, des expositions sont montées dans les musées et les maisons de ventes organisent leurs ventes dédiées à cette spécialité.