L’intérêt suscité par les artistes allemands des XIXe et XXe siècles sur le marché international s’est confirmé le 9 octobre lors de la vente d’art allemand et autrichien organisée par Christie’s Londres.
LONDRES (de notre correspondante). Le 9 octobre, la baronne Thyssen a bien acheté des œuvres de Kirchner, Campendonck et Max Beckmann pour sa collection privée, mais elle s’est fait ravir la vedette par le mystérieux acquéreur du Paysage apocalyptique (1912) de Ludwig Meidner, payé 700 000 livres (5,8 millions de francs) contre une estimation de 70 000 à 100 000 livres seulement. Ce dernier a enchaîné avec l’enchère la plus élevée de l’après-midi, soit 1,3 million de livres (10,7 millions de francs) pour l’Ouest sauvage de George Grosz, estimé entre 500 000 et 700 000 livres. Aucun des nombreux marchands présents dans la salle ne savait qui était l’acheteur, mais certains pensent que le Meidner pourrait rejoindre le Los Angeles County Museum of Art, qui collectionne les œuvres de cet artiste. Par ailleurs, un très rare jeu complet de quatre portfolios du Bauhaus – édités dans les années 1922 à 1924 et tirés à cent trente exemplaires seulement – comportant de nombreuses estampes d’artistes tels que Jawlensky, Beckmann, Schwitters et Campendonck, s’est vendu 199 500 livres (1,6 million de francs), pour une estimation comprise entre 180 000 et 240 000 livres. La vente a produit un total de 11 936 815 livres (98,6 millions de francs), avec 76,5 % des lots vendus et 89 % en valeur.
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L’art allemand monte en puissance
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°30 du 1 novembre 1996, avec le titre suivant : L’art allemand monte en puissance