PARIS
La foire Also Known As Africa sert de boussole pour naviguer dans l’art contemporain africain en pleine structuration. Une belle édition s’annonce.
Paris. La foire d’art contemporain et de design Also Known As Africa (Akaa) s’est fixé l’objectif d’accompagner la scène africaine et de contribuer à mieux la faire connaître. Au risque d’enfermer les artistes dans une catégorie ? La foire affiche en tout cas son ambition de braquer ses projecteurs sur un marché en pleine structuration et d’offrir une vitrine de qualité aux talents émergents. Il lui faut à présent s’affirmer comme un label valorisant pour une reconnaissance internationale.
Cette 7e édition (du 12 au 14 novembre) s’installera au Carreau du Temple où elle rassemblera une trentaine de galeries françaises et étrangères. Parmi les plus jeunes, on retrouvera les parisiennes Afikaris, avec, entre autres, les toiles pointillistes du Sénégalais Ousmane Niang mettant en scène un bestiaire symbolique, Bonne Espérance Gallery avec une nouvelle série de Sakhile Cebekhulu, jeune artiste sud-africain mêlant photographie, peinture et fils brodés, ou 193 Gallery. Bkhz Gallery (Johannesburg), fondée en 2018 par l’artiste Banele Khoza (né au Swaziland), présentera les grands portraits à la peau comme tatouée de fleurs de Wonder Buhle.
Concernant les marchands plus établis, André Magnin mélangera des artistes émergents avec des stars comme Chéri Samba (République démocratique du Congo) ; Anne de Villepoix fera dialoguer les grandes aquarelles de Franck Lundangi et les paysages en transparence de Leslie Amine, tandis que la Galerie Vallois ouvrira son espace à une sélection d’artistes béninois et cubains, qu’elle promeut depuis près de dix ans. Quant au marchand bruxellois Didier Claes, pilier de la foire, il consacre son stand au peintre ivoirien Gopal Dagnogo.
Akaa se doublera cette année d’une plateforme numérique consacrée aux six galeries africaines qui n’ont pas pu faire le déplacement en raison des mesures sanitaires. Elle sera en accès VIP dès le 4 novembre, avant d’ouvrir au public à partir du 12 novembre. Cette édition 2021 sera marquée par la publication d’un catalogue documentant la centaine d’artistes présentés sur la foire, mais aussi par un partenariat inédit avec la maison de ventes britannique Bonhams, l’une des premières à avoir développé un département d’art africain. Bonhams exposera au Carreau du Temple quelques-unes des œuvres qui seront ensuite mises aux enchères lors de sa vente du 13 novembre à Paris.
Créé en 2021, le fonds de dotation Ellipse Art Projects, a noué un partenariat avec la foire afin de médiatiser la création de son prix artistique, à destination d’un artiste d’un pays d’Afrique subsaharienne, et dont la première édition distingue le Dakarois Ibrahima Ndome. Ce membre du collectif Atelier Ndokette, fondé en 2018 avec deux autres artistes, Safi Niang (Dakar/Paris) et Souleymane Bachir Diaw (Conakry/Paris) développe un travail mêlant la photographie et le stylisme [voir ill.]. Un espace d’exposition lui sera offert sur Akaa.
Enfin, une programmation de conférences, de projections, de performances et de lectures entend créer des échanges entre professionnels et amateurs le temps de la foire, où une installation textile monumentale de l’artiste sud-africain Morné Visagie accueillera le public.
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L’art africain s’installe au Carreau du Temple
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°576 du 29 octobre 2021, avec le titre suivant : L’art africain s’installe au Carreau du Temple