La grammaire de Buren

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 16 septembre 2010 - 198 mots

PARIS - « C’était, c’est, ce sera », le titre de la dernière intervention de Daniel Buren à la galerie Kamel Mennour résume le triple rapport au temps qu’entretiennent les œuvres de l’artiste.

Chez Buren, pour qui une exposition est la suite des travaux précédents, une œuvre se décline en « C’était » autant qu’en « c’est », telle qu’elle se donne à voir immédiatement, et en « ce sera » telle qu’elle apparaîtra dans un autre lieu. Si Daniel Buren est habitué à concevoir des projets pour de nouveaux lieux, c’est la première fois qu’il met au point une œuvre pour un site qui est lui-même en train d’achever sa propre construction. D’où une appréhension qui s’est faite d’après les plans et surtout grâce à une anticipation nourrie d’expérience. « L’espace du lieu me donne certaines routes, certaines visions. Ici, j’ai eu la sensation que ce qui pourrait exister par la suite dans un autre lieu resterait en partie attaché à ce lieu-ci. C’est. Ce sera ».

« Daniel Buren, c’était, c’est, ce sera. Travaux situés in situ », galerie Kamel Mennour, 47, rue Saint-André-des-Arts. 75006 Paris, tél. 01 40 49 49 78. Jusqu’au 19 janvier 2008.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°270 du 30 novembre 2007, avec le titre suivant : La grammaire de Buren

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