La céramique tient salon

PARIS - D’avantage d’exposants (31 au lieu de 29), cinq ou six nouvelles galeries, une plus grande ouverture à l’art contemporain avec cinq marchands présents cette année, le Salon international de la céramique évolue en douceur. Le souhait manifesté par les organisateurs d’attirer un plus grand nombre de stands étrangers ne s’est, en revanche, pas encore traduit dans les faits. Les deux tiers des marchands qui seront présents du 26 au 30 septembre à l’hôtel Dassault seront français. Cette faible représentation des professionnels étrangers pourrait provenir, selon Antoine Lebel, de la tenue de ventes spécialisées à ce moment de l’année à New York, mais aussi à la difficulté rencontrée par les marchands allogènes de céramique de vendre leurs pièces en dehors de leur territoire national. La Ceramic Fair de Londres, présentant surtout des céramiques anglaises, pourrait  encourir le même reproche. On retrouve néanmoins, à Paris, quelques grands marchands étrangers dont le Portugais Luis Alegria et le Belge Jean Lemaire. Le marché est resté très sélectif ces deux dernières années. “Les objets de grande qualité, très recherchés, se vendent très bien contrairement aux objets moyens qui peinent à trouver preneur”, souligne Christian Béalu. Une large sélection d’objets de toutes époques et civilisations sera proposée aux visiteurs depuis les émaux, verres et terres cuites jusqu’aux faïences et porcelaines européennes et d’Extrême-Orient. Leur prix ? De 3 000 francs à 500 ou 600 000 francs.

“J’aime bien le côté éclectique de ce salon. On y trouve des pièces d’archéologie tout comme des créations contemporaines”, poursuit Antoine Lebel.

Pendant toute la durée du salon, les visiteurs pourront découvrir une exposition consacrée à la céramique contemporaine comprenant 90 pièces réalisées par des artistes européens ou américains. En outre, deux fois par jour pendant la manifestation, des spécialistes animeront des conférences portant sur la céramique française, anglaise, chinoise et ottomane.