BRUXELLES (BELGIQUE) [06.01.12] - Bien située au carrefour de l’Europe, la Brafa (Brussels Antiques & Fine Art Fair) a un bel avenir devant elle. Les organisateurs ont fait un travail formidable pour élever son niveau qualitatif et la rendre plus internationale, en favorisant majoritairement les galeries étrangères. PAR ARMELLE MALVOISIN
S’appuyant sur un comité d’experts rigoureux – le vetting –, la Brafa a procédé à un nettoyage visant près d’une dizaine d’exposants exclus après leur prestation très moyenne en 2011. Beaucoup d’autres font l’effort de présenter des nouveautés à l’instar d’Antoine Barrère (Paris) qui expose un bel ensemble inédit de sculptures bouddhiques du Gandhara. Son discret confrère de la galerie Ary Jan, spécialisée dans la peinture européenne de la fin du XIXe siècle et début du XXe siècle, propose pour sa troisième participation des tableaux provenant de collections privées, comme un superbe portrait d’une femme africaine par Jacques Majorelle et Perroquets au Jardin des Plantes (1879) par Giuseppe Palizzi.
Loin d’être une simple spécialité franco-belge comme le prouvent les résultats des ventes aux enchères internationales (lire ci-dessous), les arts premiers sont un des secteurs phares de la foire. Nonobstant l’absence cette année du Parisien Bernard Dulon pour des raisons personnelles (néanmoins membre du vetting), le secteur profite du retour du Bruxellois Serge Schoffel. Ce dernier dévoile une incroyable collection de bâtons de chaman Chocòs de Colombie, à côté des Belges Didier Claes, Pierre Dartevelle, Adrian Schlag, du Canadien Jacques Germain et de la galerie parisienne Schoffel-Valluet.
Le mobilier ancien qui fait des émules à Bruxelles voit venir la galerie Perrin et revenir son confrère Steinitz, lequel fait revivre le Louis XV en n’hésitant pas à y mêler de l’Art déco, dans une mise en scène époustouflante dont il a le secret. L’antiquaire française Flore de Brantes, installée à Bruxelles, aime aussi jouer de ces mélanges XVIIIe-XXe siècles, comme le Belge Axel Vervoordt en ajoutant à sa façon des objets orientaux et de l’archéologie. Le domaine des arts décoratifs s’enrichit des participations du Bruxellois Alain Chuderland (galerie Futur Antérieur) et des Parisiens Victor Gastou (galerie Monplaisir) et Oscar Graf, dans des registres très différents, alors que les nouveaux de 2011, les Parisiens Félix Marcilhac et Mathivet, sont de nouveau présents à l’appel.
On pourra regretter que la section des tableaux anciens, fortement concurrencée par l’historique Foire de Maastricht et maintenant le salon parisien Paris Tableau, soit peu étoffée, malgré l’arrivée du Genevois Charly Bailly. « Nous préférons montrer moins de galeries de tableaux pour ne pas prendre le risque d’avoir des expositions trop faibles, ce qui serait contraire à notre image de marque », défend Bernard de Leye, président de la Brafa qui joue délibérément la sélectivité.
Nombre d’exposants : 122
Pourcentage d’exposants étrangers : 56 %
Organisation : la société Foire des Antiquaires de Belgique
Surface d’exposition : 14 000 m2
Tarif des stands : 7 000 euros (frais fixes) 180 euros le m2
Nombre de visiteurs en 2011 : 40 000
Du 21 au 29 janvier 11h-19h (nocturne jusqu’à 22h les 24 et 26 janvier), Tour & Taxis, avenue du Port 86C/B, 1000 Bruxelles, www.brafa.be. Catalogue 10 €
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La Brafa hausse le ton
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Abonnez-vous dès 1 €Affiche BRAFA 2012 - © photo courtesy www.brafa.be
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°360 du 6 janvier 2012, avec le titre suivant : La Brafa hausse le ton